Relevé n° 2 du 11 mars 2022 de l’observatoire de l’accessibilité des campagnes électorales et des scrutins de 2022

La liste définitive des candidats au premier tour de l’élection présidentielle du 10 avril 2022 a été annoncée par le président du Conseil constitutionnel le 7 mars et publiée au journal officiel. Ils sont 12 candidats, l’observatoire du CNCPH poursuit donc sa mission d’observation de l’accessibilité des 12 campagnes.  

Cette campagne se déroule dans un contexte particulier qui conduit les candidats à faire évoluer les formats habituels des campagnes électorales : moins de meetings, plus d’événements organisés en direct, plus de participations à des événements organisés par d’autres acteurs sectoriels. L’observatoire constate que ces évolutions s’opèrent au détriment des règles d’accessibilité et, alors qu’elles ont vocation à renforcer la participation des citoyens au débat public, elles écartent de nombreuses personnes de ce débat et de leur accès à l’information.

Depuis le précédent relevé du 4 mars, peu d’évolutions ont été relevées par l’observatoire pendant la période du 4 au 11 mars 2022 : 

  • les candidats n’ont pas amélioré l‘affichage des informations sur l’accessibilité de leur campagne (aucune information n’a été trouvée sur le site de 8 candidats) ;
  • les candidats n’ont pas amélioré l’accessibilité de la retransmission de leurs meetings, Éric Zemmour a retransmis son premier meeting interprété en LSF et Emmanuel Macron a prévu l’interprétation LSF de sa première réunion publique également retransmise, les deux dans un format inadapté ;  
  • deux premiers candidats ont mis en ligne la version facile à lire et à comprendre (FALC) de leur programme : Yannick Jadot et Fabien Roussel ; 
  • aucun nouveau candidat n’a diffusé de version LSF de son programme (seul un candidat, Jean-Luc Mélenchon, diffuse des.

L’observatoire a également évalué la campagne des 12 candidats selon de nouveaux critères :

  • l’accessibilité des clips de campagne des candidats, en vérifiant que leur sous-titrage, leur traduction en langue des signes et leur audiodescription sont bien prévus ; 
  • l’accessibilité des vidéos postées par les candidats sur leurs réseaux sociaux, en examinant l’affichage du sous-titrage et de la traduction LSF.

La plupart des candidats prennent beaucoup de libertés avec les principes fondamentaux de l’accessibilité de l’information et diffusent ou relaient des vidéos (hors retransmission des meetings) insuffisamment accessibles, voire pas du tout accessibles.

Rendez-vous vendredi 18 mars 2022 pour le relevé n°3 de l’observatoire. 

Affichage sur le site des candidates et des candidats des informations sur l’accessibilité de leur campagne au 11 mars 2022

Nathalie Arthaud (inchangé depuis le précédent relevé) : Pas d’information sur le site de la candidate concernant l’accessibilité de la campagne, pas d’indication de contact sur l’accessibilité de la campagne.
La candidate n’indique pas le niveau de conformité de son site avec le RGAA, il n’y a pas de déclaration d’accessibilité. 

Nicolas Dupont-Aignan (inchangé depuis le précédent relevé) : Pas d’information sur le site du candidat concernant l’accessibilité de la campagne, pas d’indication de contact sur l’accessibilité de la campagne.
Le candidat n’indique pas le niveau de conformité de son site avec le RGAA, il n’y a pas de déclaration d’accessibilité.

Anne Hidalgo (inchangé depuis le précédent relevé) : La candidate a ouvert une rubrique « charte de l’accessibilité » en bas de page de son site de campagne, avec des précisions sur l’ensemble de l’accessibilité de sa campagne et avec une adresse mail pour toute question relative à l’accessibilité ou pour demander de l’aide. La candidate ne précise pas le niveau de conformité de son site avec le RGAA, les informations relatives à l’accessibilité du site sont indiquées dans la « charte d’accessibilité ». 

Yannick Jadot : Pas d’information sur le site du candidat concernant l’accessibilité de la campagne, pas d’indication de contact sur l’accessibilité de la campagne. Le candidat n’indique pas le niveau de conformité de son site avec le RGAA, il n’y a pas de déclaration d’accessibilité.
(Sur sa page « programme », le candidat a annoncé « pour les personnes en situation de handicap » la mise en ligne d’une plate-forme « inclusion ». À l’heure de boucler ce deuxième relevé, cette mention a disparu du site et a été remplacée par le lien vers la version facile à lire et à comprendre (Falc) du programme du candidat.) 

Jean Lassalle (inchangé depuis le précédent relevé) : Pas d’information sur le site du candidat concernant l’accessibilité de la campagne, pas d’indication de contact sur l’accessibilité de la campagne. Le candidat n’indique pas le niveau de conformité de son site avec le RGAA, il n’y a pas de déclaration d’accessibilité.

Marine Le Pen (inchangé depuis le précédent relevé) : Pas d’information sur le site de la candidate concernant l’accessibilité de la campagne, pas d’indication de contact sur l’accessibilité de la campagne. La candidate n’indique pas le niveau de conformité de son site avec le RGAA, il n’y a pas de déclaration d’accessibilité.

Emmanuel Macron (inchangé depuis le précédent relevé) : Le candidat indique dans une rubrique « déclaration d’accessibilité » le niveau de conformité du site au RGAA (« L’audit de conformité réalisé en auto-évaluation révèle que 55% des critères sont respectés »). Dans cette rubrique, est également affichée une adresse mail qui permet de déclarer un défaut d’accessibilité et de demander à recevoir une alternative accessible à un contenu du site. Pas d’autre information sur le site du candidat concernant l’accessibilité de la campagne. 

Jean-Luc Mélenchon (inchangé depuis le précédent relevé) : Le candidat informe sur l’accessibilité des meetings. En revanche, le candidat n’indique pas de contact pour l’accessibilité. Le candidat n’indique pas le niveau de conformité de son site avec le RGAA, il n’y a pas de déclaration d’accessibilité.

Valérie Pécresse (inchangé depuis le précédent relevé) : Pas d’information sur le site de la candidate concernant l’accessibilité de la campagne, pas d’indication de contact sur l’accessibilité de la campagne. La candidate n’indique pas le niveau de conformité de son site avec le RGAA, il n’y a pas de déclaration d’accessibilité.

Philippe Poutou (inchangé depuis le précédent relevé) : Pas d’information sur le site du candidat concernant l’accessibilité de la campagne, pas d’indication de contact sur l’accessibilité de la campagne. Le candidat n’indique pas le niveau de conformité de son site avec le RGAA, il n’y a pas de déclaration d’accessibilité.

Fabien Roussel (inchangé depuis le précédent relevé) : Le candidat donne des informations sur les dispositifs d’accessibilité des meetings : boucle magnétique, langue des signes, accès  personnes à mobilité réduite. En revanche, le candidat n’indique pas de contact sur l’accessibilité de la campagne. Le candidat n’indique pas le niveau de conformité de son site avec le RGAA, il n’y a pas de déclaration d’accessibilité.

Éric Zemmour (inchangé depuis le précédent relevé) : Pas d’information sur le site du candidat concernant l’accessibilité de la campagne, pas d’indication de contact sur l’accessibilité de la campagne. Le candidat n’indique pas le niveau de conformité de son site avec le RGAA, il n’y a pas de déclaration d’accessibilité.

Accessibilité des retransmissions simultanées des meetings des candidates et des candidats (période observée : du 4 au 10 mars 2022 inclus)

Synthèse : Tous les candidats n’ont pas fait de meetings/réunions publiques cette semaine. Parmi ceux qui en ont fait, les candidats Marine le Pen et Fabien Roussel n’ont pas mis en place les mêmes prestations d’accessibilité que les fois précédentes: il n’y avait pas d’interprète LSF.

Les candidats Jean Luc Mélenchon et Valérie Pécresse n’ont pas changé par rapport aux fois précédentes: l’un donne une version accessible du meeting qui est toujours aussi qualitative, mais avec un lien distinct de l’accès tout public; l’autre candidate a assuré une réunion publique avec de l’interprétation LSF, mais avec une visibilité et un confort pour le public insuffisant. 

Nathalie Arthaud : Pas de retransmission de meeting entre les 4 et 10 mars 2022.

Nicolas Dupont-Aignan : Pas de retransmission de meeting entre les 5 et 10 mars 2022. Pas de sous-titrage simultané ni d’interprétation LSF pour la conférence de presse du 7 mars 2022. Aucune des vidéos diffusées en direct par le candidat sur le réseau social Facebook ne sont accessibles, ni sous-titrées ni interprétées en LSF. 

Anne Hidalgo : Pas de retransmission de meeting entre les 4 et 10 mars 2022.

Yannick Jadot : Pas de retransmission de meeting entre les 4 et 10 mars 2022.

Jean Lassalle : Pas de retransmission de meeting entre les 4 et 10 mars 2022.

Marine Le Pen : Pas de sous-titrage simultané ni d’interprétation LSF pour le meeting du 5 mars 2022 à Aigues-mortes, ni pour la conférence de presse du 8 mars 2022. 

Emmanuel Macron : Pas de retransmission de meeting entre les 4 et 10 mars 2022.  Interprétation LSF assurée, pas de sous-titrage simultané pour la réunion publique du candidat le 7 mars 2022 à Poissy. La taille de l’incrustation de l’interprétation est insuffisante et ne permet pas de suivre les interventions confortablement.

Capture d'écran: Emmanuel Macron intervient dans une réunion publique, il est debout avec un micro à la main, en arrière-plan, le public assis, et un médaillon LSF de petite taille, sans fond, est incrusté en bas à droite.
Exemple : réunion publique du candidat le 7 mars 2022 à Poissy.

Jean Luc Mélenchon : Sous-titrage simultané professionnel et interprétation LSF assurés, pour le meeting du 6 mars 2022 à Lyon, sur  une version accessible dédiée et distincte de la version sans accessibilité. Si le lien est clairement indiqué, il s’agit d’un dispositif parallèle à la version destinée au public. La taille de l’incrustation de l’interprétation est satisfaisante et jugée confortable.  
Pas de sous-titrage simultané ni d’interprétation LSF pour la conférence de presse du 9 mars 2022. 

Capture d'écran : Jean-Luc Mélenchon intervient en meeting, 3 lignes de transcription simultanée sont affichées en bas de l'écran et l'incrustation de l'interprète LSF à droite occupe toute la hauteur de l'image. En haut, un bandeau avec le picto de l'oreille barrée et celui de la LSF  ainsi qu'une information textuelle : meeting pour la paix à Lyon et melenchon2022.fr
Exemple : Meeting de Jean-Luc Mélenchon le 6 mars 2022 à Lyon

Valérie Pécresse : Interprétation LSF assurée, pas de sous-titrage simultané pour le meeting du 5 mars 2022 à Metz. La taille de l’incrustation de l’interprétation est insuffisante et ne permet pas de suivre les interventions confortablement.  De plus, le fond noir et les vêtements noirs de l’interprète ne permettent pas un contraste suffisant. 
Pas de sous-titrage simultané ni d’interprétation LSF pour le meeting du 4 mars 2022 à Chartres ni pour la conférence de presse du 10 mars 2022.

Capture d'écran : Valérie Pécresse intervient en meeting, un médaillon LSF de petite taille est incrusté en bas à droite.
Exemple : meeting de la candidate le 5 mars 2022 à Metz

Philippe Poutou : Pas de sous-titrage simultané ni d’interprétation LSF pour les deux événements du candidat  retransmis : conférence de presse du 8 mars 2022 et meeting à Besançon du 9 mars 2022.

Fabien Roussel : Interprétation LSF assurée, pas de sous-titrage simultané pour le meeting du 10 mars 2022 à Paris. La taille de l’incrustation de l’interprétation est insuffisante et ne permet pas de suivre les interventions confortablement. 
Pas de sous-titrage simultané ni d’interprétation LSF pour le meeting du 5 mars 2022 au Havre.

Capture d'écran : Fabien Roussel intervient en meeting, un médaillon LSF est incrusté en bas à droite.
Exemple : meeting du candidat du 10 mars 2022 à Paris

Éric Zemmour : Interprétation LSF assurée, pas de sous-titrage simultané pour le meeting du 6 mars 2022 à Toulon. La taille de l’incrustation de l’interprétation est insuffisante et ne permet pas de suivre les interventions confortablement.  
La vidéo du meeting du candidat n’est pas disponible, le candidat diffuse une sélection d’extraits sur une autre version

Capture d'écran : Éric Zemmour intervient en meeting, un médaillon LSF est incrusté en bas à droite.
Exemple : meeting du candidat du 6 mars 2022 à Toulon

Diffusion d’une version facile à lire et à comprendre (FALC) de la profession de foi et du programme des candidates et des candidats au 11 mars 2022 

Nathalie Arthaud (inchangé depuis le précédent relevé) : la candidate n’a pas diffusé de version FALC de la profession de foi ni du programme.

Nicolas Dupont-Aignan (inchangé depuis le précédent relevé) : le candidat n’a pas diffusé de version FALC de la profession de foi ni du programme.

Anne Hidalgo (inchangé depuis le précédent relevé) : la candidate n’a pas diffusé de version FALC de la profession de foi ni du programme.

Yannick Jadot (nouveau) : le candidat a mis en ligne sur son site une version FALC de son programme. La version FALC de sa profession de foi n’est pas encore connue.

Jean Lassalle (inchangé depuis le précédent relevé) : le candidat n’a pas diffusé de version FALC de la profession de foi ni du programme.

Marine Le Pen 
(inchangé depuis le précédent relevé) : la candidate n’a pas diffusé de version FALC de la profession de foi ni du programme.

Emmanuel Macron (inchangé depuis le précédent relevé) : le candidat n’a pas diffusé de version FALC de la profession de foi ni du programme.

Jean Luc Mélenchon (inchangé depuis le précédent relevé) : le candidat n’a pas diffusé de version FALC de la profession de foi ni du programme.

Valérie Pécresse (inchangé depuis le précédent relevé) : la candidate n’a pas diffusé de version FALC de la profession de foi ni du programme.

Philippe Poutou (inchangé depuis le précédent relevé) : le candidat n’a pas diffusé de version FALC de la profession de foi ni du programme.

Fabien Roussel (nouveau) : le candidat a mis en ligne sur son site et relayé sur ses réseaux une version FALC de son programme. La version FALC de sa profession de foi n’est pas encore connue.

Éric Zemmour 
(inchangé depuis le précédent relevé) : le candidat n’a pas diffusé de version FALC de la profession de foi ni du programme.

La campagne officielle n’étant pas encore ouverte, les professions de foi en vue du 1er tour de l’élection présidentielle ne sont pas encore disponibles. Tous les candidats devront fournir une version FALC de leur profession de foi, il s’agit d’une obligation nouvelle pour ce scrutin : le décret du 31 mars 2021 relatif à l’élection du président de la République prévoit qu’en plus de l’enregistrement sonore et de la version électronique du texte lisible par un lecteur d’écran, « chaque candidat remet à la commission nationale de contrôle une version [de la profession de foi], rédigée dans un langage à destination des personnes en situation de handicap ou ayant des difficultés de compréhension. Ce langage privilégie l’usage des mots courants et l’emploi de phrases courtes associant des pictogrammes au texte. » Ces versions audio, électronique et faciles à lire et à comprendre seront mises en ligne sur le site de la commission nationale de contrôle de la campagne électorale en vue de l’élection présidentielle. Sur le site du ministère de l’Intérieur, une fiche pratique sur le FALC destinée aux candidates et aux candidats. 

L’observatoire recommande aux candidats de diffuser sans tarder leurs contenus faciles à lire et à comprendre sur leur site et leurs réseaux sociaux, en les signalant très clairement, et de ne pas se limiter à la seule profession de foi. 

Diffusion d’une version en langue des signes française (LSF) de la profession de foi et du programme des candidates et des candidats au 11 mars 2022

Synthèse : un seul candidat a mis son programme en accessibilité audio et propose une version braille de sa profession de foi. Une candidate prévoit de le faire et un candidat a mis une partie de ses déclarations écrites en accessibilité audio. 

Nathalie Arthaud (inchangé depuis le précédent relevé) : la candidate n’a pas diffusé de version LSF de sa profession de foi ni de son programme.

Nicolas Dupont-Aignan (inchangé depuis le précédent relevé) : le candidat n’a pas diffusé de version LSF de sa profession de foi ni de son programme.

Anne Hidalgo (inchangé depuis le précédent relevé) : la candidate n’a pas diffusé de version LSF de sa profession de foi ni de son programme, elle annonce dans sa « charte de l’accessibilité » que sa profession de foi sera accessible en langue des signes française ainsi qu’une vidéo présentant ses mesures.

Yannick Jadot 
(inchangé depuis le précédent relevé) : le candidat n’a pas diffusé de version LSF de sa profession de foi ni de son programme.

Jean Lassalle (inchangé depuis le précédent relevé) : le candidat n’a pas diffusé de version LSF de sa profession de foi ni de son programme.

Marine Le Pen (inchangé depuis le précédent relevé) : la candidate n’a pas diffusé de version LSF de sa profession de foi ni de son programme.

Emmanuel Macron (inchangé depuis le précédent relevé) : le candidat n’a pas diffusé de version LSF de sa profession de foi ni de son programme.

Jean Luc Mélenchon 
(inchangé depuis le précédent relevé) : une page du réseau social Facebook est ouverte par l’équipe de campagne de Jean-Luc Mélenchon pour diffuser une traduction LSF du programme du candidat. Pas de version LSF de la profession de foi.

Valérie Pécresse 
(inchangé depuis le précédent relevé) : la candidate n’a pas diffusé de version LSF de sa profession de foi ni de son programme.

Philippe Poutou (inchangé depuis le précédent relevé) : le candidat n’a pas diffusé de version LSF de sa profession de foi ni de son programme.

Fabien Roussel (inchangé depuis le précédent relevé) : le candidat n’a pas diffusé de version LSF de sa profession de foi ni de son programme.

Éric Zemmour (inchangé depuis le précédent relevé) : le candidat n’a pas diffusé de version LSF de sa profession de foi ni de son programme.La diffusion d’une version en langue des signes française (LSF) de la profession de foi et du programme des candidates et des candidats ne fait pas l’objet d’obligation. Indépendamment de l’interprétation des réunions publiques et de leur retransmission, les candidats sont invités à produire des versions bilingues langue des signes française – langue française de leur propagande. L’observatoire recommande aux candidats de faire appel aux services de traducteurs qualifiés dont la LSF est la langue principale (le métier de traducteur de contenus étant complémentaire à celui d’interprète qui consiste, lui, à interpréter des interventions orales en temps réel). L’observatoire précise par ailleurs que des contenus peuvent également être traduits par des avatars « signants » en s’assurant qu’ils s’appuient sur une expertise linguistique réelle.

Par ailleurs, l’observatoire relève d’autres initiatives prises par les candidats :

Accessibilité des clips de campagne des candidats au 11 mars 2022

Synthèse : la plupart des clips de campagne ne sont pas accessibles et dépendent du sous-titrage youtube qui est très aléatoire et ne permet pas une retranscription fidèle.

Nathalie Arthaud : Les clips mis en ligne par la candidate le 14 janvier 2022 sont sous-titrés. Ils ne sont pas traduits en langue des signes ni décrits. 

Nicolas Dupont-Aignan : Le candidat n’a pas diffusé de clip.

Anne Hidalgo : Un clip de campagne de la candidate diffusé n’est ni sous-titré ni traduit en langue des signes. Pas de description.

Yannick Jadot : Le clip mis en ligne par le candidat le 27 janvier 2022 n’est ni sous-titré, ni traduit en langue des signes, ni décrit.

Jean Lassalle : Le candidat  n’a pas diffusé de clip. (les vidéos « Journal de campagne » et « vidéo projet » en ligne sur la page Youtube du candidat ne sont par ailleurs pas sous-titrées, sauf une avec un sous-titrage de mauvaise qualité)

Marine Le Pen : Un clip est sous-titré et l’autre ne l’est pas. Aucun n’est traduit en langue des signes ni décrit.

Emmanuel Macron : Le candidat n’a pas diffusé de clip. Le premier épisode de la série « Le candidat » est sous-titré. Il n’est pas traduit en langue des signe, ni décrit. 

Jean Luc Mélenchon : Les clips de campagne du candidat sont uniquement en musique. Pas de description.

Valérie Pécresse : Le clip mis en  ligne le 13 février 2022 est sous-titré. Il n’est pas traduit en langue des signes. Pas de description.

Philippe Poutou : Le candidat  n’a pas diffusé de clip. (les vidéos en ligne sur la chaîne Youtube du parti politique du candidat  ne sont par ailleurs pas sous-titrées, sauf une avec un sous-titrage de mauvaise qualité)

Fabien Roussel : Le clip mis en ligne le 25 février 2022 de campagne officiel du candidat est sous-titréIl n’est pas traduit en langue des signes. Pas de description.

Éric Zemmour : Le clip mis en ligne le 3 mars 2022 est sous-titré. Il n’est pas traduit en langue des signes. Pas de description.

Les spots de campagne officielle des candidates et des candidats qui seront produits par le service public de l’audiovisuel seront sous-titrés et traduits en langue des signes française par les équipes techniques de France Télévisions, seront diffusés à partir du 28 mars 2022 sur les chaînes publiques et en ligne, les conditions de diffusion, production et programmation faisant l’objet d’une décision de l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique, l’ARCOM (ex-CSA). L’observatoire recommande aux candidats de se saisir de leurs propres spots ainsi accessibles pour les diffuser sur leur site et leurs réseaux sociaux.

Accessibilité des contenus diffusés par les candidats sur leurs réseaux sociaux (période observée : du 4 au 10 mars 2022 inclus – réseaux sociaux observés : Twitter et Facebook)

Les retransmissions simultanées des meetings et autres événements ne sont pas prises en compte ici. L’observatoire a analysé les vidéos des candidats : 

  • reprise d’extraits de meetings des candidats
  • participation à des événements non organisés par les candidats 
  • vidéos des candidats  
  • reprise d’interventions média 

Nathalie Arthaud : 
– sur Twitter : la candidate n’a postée aucune vidéo entre les 4 et 10 mars 
– sur Facebook : sur les 2 vidéos postées par la candidate, aucune n’est accessible 

Nicolas Dupont-Aignan : 
– sur Twitter : 13 vidéos sur le compte Twitter, aucune n’est ni sous-titrée ni accessible en LSF. 
– sur Facebook : sur les 20 vidéos postées par le candidat, une seule est sous-titrée (un passage média), aucune n’est accessible en LSF. 

Anne Hidalgo : 
– sur Twitter : 21 vidéos, dont une seule est sous-titrée (vidéo de la candidate), aucune autre n’est sous-titrée ni traduite en LSF 
– sur Facebook : sur les 6 vidéos postées, une est sous-titrée (vidéo de la candidate)

Yannick Jadot : 
– sur Twitter : sur 53 vidéos, seules 4 sont-titrées (dont 3 du candidat  et 1 de la participation à un événement), aucune autre n’est sous-titrée ni traduite en LSF
– sur Facebook : sur 22 vidéos, 1 est interprétée en LSF (participation à un événement accessible avec un médaillon LSF), 3 sont sous-titrées (vidéos du candidat) 

Jean Lassalle : 
– sur Twitter : le candidat n’a posté aucune vidéo entre les 4 et 10 mars 
– sur Facebook : 5 vidéos ont été postées par le candidat, aucune n’est accessible

Marine Le Pen : 
– sur Twitter : sur 44 vidéos, aucune n’est sous-titrée et une est accessible en LSF (un passage média qui était d’emblée interprété en LSF par le média)
– sur Facebook : sur 23 vidéos, 1 est interprétée en LSF (participation à un événement accessible avec un médaillon LSF), aucune n’est sous-titrée 

Emmanuel Macron : 
– sur Twitter : sur les 14 vidéos postées par le candidat, 6 sont sous-titrées (vidéos du candidat), 4 extraits de la retransmission d’une réunion publique sont déjà interprétés en LSF, et 1 est à la fois sous-titrée et accessible en LSF. 
– sur Facebook : sur 14 vidéos postées sur Facebook, 5 sont sous-titrées (vidéos du candidat), 4 extraits de la retransmission d’une réunion publique sont déjà interprétés en LSF, et 1 est à la fois sous-titrée et accessible en LSF. 

Jean Luc Mélenchon : 
– sur Twitter : sur 46 vidéos, seules 5 sont sous-titrées, aucune n’est par ailleurs accessible en LSF. 
– sur Facebook : sur 19 vidéos, 9 sont sous-titrées, aucune n’est traduite en LSF. 

Valérie Pécresse : 
– sur Twitter : sur 19 vidéos, seules 2 sont sous-titrées (vidéos de la candidates), 2 sont accessibles en LSF (extraits de meeting)
– sur Facebook : sur 9 vidéos, 2 sont sous-titrées et aucune n’est traduite en LSF.

Philippe Poutou : 
– sur Twitter : 1 seule vidéo postée par le candidat, elle n’est ni sous-titrée ni traduite en LSF
– sur Facebook : aucune des 3 vidéos postées n’est accessible. 

Fabien Roussel : 
– sur Twitter : sur 26 vidéos, une seule est sous-titrée (reprise d’une vidéo sous-titrée par un autre média)
– sur Facebook : 2 vidéos ont été postées, une est sous-titrée (extrait d’un passage média)

Éric Zemmour : 
– sur Twitter : sur 29 vidéos postées par le candidat, 6 extraits de meeting sont déjà interprétés en LSF, 1 est interprété et sous-titré, les autres ne sont pas accessibles
– sur Facebook : sur 23 vidéos, 4 extraits de meeting sont déjà interprétés en LSF et 1 est sous-titrée (reprise média).